Les Anges de Lumière

à vous tous

Hier soir j'ai eu le plaisir de voir un très beau film, la vie de Soeur Sourire qui a essayé par ses chansons de faire bouger les choses. Malheureusement elle a une triste fin.

Une très belle interprétation par Cécile De France

J'ai tenu à vous faire partager ces quelques infos car je trouve que sa magnifique musique mérite d'être connue (ce qui es déjà le cas).

J'ai aussi trouvé ce site où vous pouvez déposer une petite lettre posthume à Soeur Sourire si vous le désirez.

http://www.jesuismort.com/biographie_celebrite_chercher/biographie_celebrite.php?celebrite=soeur_sourire&id_celebrite=8838&&mettreEnCache=oui&lettre=see:1,form:1

SŒUR SOURIRE OU LA VIE TRAGIQUE D'UNE FEMME MODERNE AVANT L'HEURE...

Voila bien une triste histoire, comme notre société sait en fabriquer à la pelle, celle de Jeanine Deckers (1933-1985) plus connue sous le pseudonyme de Sœur Sourire. Le pathétique de cette histoire, c'est qu'elle avait en elle les ferments de mai 68 cette sœur sourire, sa vie ne pouvait qu'être tragique.

   C'est en septembre 1959 que Jeanine Deckers rentre au couvent de Fichermont. Après avoir fait l'école normale et enseignée le dessin.

En 1963, alors qu'elle porte l'habit de la branche féminine de l'Ordre Dominicain depuis le 11 mai 1960 (date de ses vœux temporaires) celle qui va devenir Sœur Sourire, avec une chanson qui fera le tour du monde : Dominique-nique-nique, qu'elle a écrit et composée  au profit de sa Congrégation, ne se doute pas du douloureux chemin de croix que va être sa destinée. Pourtant, la chanson sera numéro 1 durant plusieurs semaines au box office Américain et se vendra dans le monde entier. Un film, déjà, sera réalisé et les droits encaissés par l'Ordre, car Sœur Sourire à fait vœux de pauvreté en prenant l'habit de moniale Dominicaine à Fichermont.

En 1966, consciente que sa place n'est plus au couvent et qu'elle n'a pas cette vocation là, elle retourne à la vie « civile » et continue une carrière d'auteur, compositeur, interprète... Hélas, le destin avait une autre ambition pour celle qui ne peut même plus utiliser le nom de  Sœur Sourire à la demande de l'Ordre, et signe désormais ses disques : Luc Dominique.

Le fisc belge, qui n'a rien à envier à son homologue français dans l'art de demander ce qu'on ne lui doit pas, réclame à cette pauvre femme le produit financier « amassé » par Sœur Sourire. Sans vouloir tenir compte du fait que ce n'est pas elle, mais sa Congrégation et quelques œuvres de l'Ordre des Dominicains qui ont bénéficiés du pactole ! Malheureusement personne n'a songé à lui en remettre quitus et, dans sa grande naïveté du monde, elle n'a rien demandée. Protester, expliquer, ne servira à rien, le fisc persiste, et les autorités religieuses ne voleront pas à son secours. Cette dette énorme pour l'époque, grossie des intérêts,  Sœur Sourire ne peut évidemment y faire face.

Alors pour elle et sa compagne, Annie Pecher (hé oui, c'est son vrai nom) de 11 ans sa cadette et qui s'occupe d'enfants autistes, c'est le début de la spirale infernale : dépression, médicaments, alcool, oublie, tracasseries...  Au bout de leur souffrance, toutes deux se suicideront le 29 mars 1985. Jeanine Deckers avait 52 ans, elle est inhumée avec sa compagne dans la même sépulture au cimetière de Wavre, en Belgique. Sous une pierre de granit rouge ou est inscrit «J'ai vu voler son âme à travers les nuages» Soeur Sourire...

Aujourd'hui, après le livre de Claire Guezengar sortie en janvier 2009 : « Sister sourire, une pure tragédie » aux éditions Léo Scheer, c'est le film de Stijn Croninx qui met à l'affiche cette tragique destinée, avec Cécile de France dans le rôle de Sœur Sourire.

Je n'ai pas vu le film, ni lu le livre, je n'ai donc pas d'avis sur l'un et sur l'autre, mais je connais l'histoire depuis longtemps et je la trouve édifiante dans sa cruauté banale des ratages d'une vie et des rouages implacables de la société.

http://www.dailymotion.com/video/xx51h_soeur-sourire-dominique_music